[Les avantages]  [Les TG (Talk Group)]  [Les identifiants]
[Hotspot]  [Installer « WPSD »]  [Les passerelles (Gateway)]
[Erreur du débutant]  [Modes]  [Les appels privés]
[Débloquer « Pi-Star »]  [Les radios]
[Programmation MD-390+]  [Références]

« DMR » signifie « Digital Mobile Radio ». Il s’agit d’une norme internationale établie pour le trafic radio bidirectionnel numérique. De cette technologie largement utilisée chez les radioamateurs, plusieurs réseaux sont nés, permettant l’interconnexion des radios  DMR via Internet. Grâce à ce mode numérique, le monde est maintenant à la portée de tous, dans le confort de son salon !

Depuis le premier relai installé aux États-Unis en 2008, le DMR progresse. La technologie aidant et les outils devenant accessibles et plus faciles à utiliser, le DMR trouve sa voie chez les radioamateurs depuis de nombreuses années … Au 31 décembre 2024, on recensait 273,772 IDs (IDentifiants) chez les radioamateurs à travers le monde !

Progression du DMR depuis ses débuts ...
Progression du DMR depuis ses débuts …

Pour utiliser le mode numérique DMR vous aurez besoin d’une radio supportant ce mode, c’est bien entendu un pré-requis. Cependant, si vous souhaitez seulement écouter le réseau DMR, vous pourrez le faire avec un bon récepteur supportant ce mode ou via certains réseaux et leurs pages web qui le permettent.

Brandmeister par exemple permet l’écoute en temps réel des conversations partagées sur son réseau, disponible ici : https://hose.brandmeister.network/

Si vous utilisez un relai radioamateur pour vous connecter et participer au réseau DMR, vous devrez connaître préalablement les informations techniques pour pouvoir y accéder. Ces informations contiennent les paramètres suivants :

  • La fréquence du répéteur avec son shift habituel (+/-) ;
    (Dans le cas d’un hotspot, on utilise le simplex)
  • Un ID (IDentifiant) ;
  • Les Times Slot (TS1 ou TS2) ;
  • Le Color Code (CC1 à CC9) ;
  • Et finalement les TG (TalkGoups).

Exemple d’écoute d’un relai DMR via un relai radioamateur. Vous pouvez écouter ce qui se passe sur le relai en synchronisant simplement la fréquence du répéteur et le mode (DMR), la radio indiquant généralement les autres paramètres utilisés durant la conversation.

Exemple de réception DMR sur le KC908 - ve2ymm
Exemple de réception DMR sur le KC908

Si vous avez un Hotspot, l’article qui suit vous donnera plus de détails sur son utilisation. Il faut noter que dans le cas d’un hotspot, l’attribution des TS n’est pas importante puisque le TS est spécifiquement adapté pour le protocole TDMA en radio seulement et en mode d’émission (lire un peu plus bas). Le Hotspot ne tiend donc pas compte des TS.

Les TS (Time Slot) ne sont donc utilisés qu’en mode radio seulement.

Les réseaux concentrateurs les plus connus, utilisés pour interconnecter les radios entre elles via Internet, sont les suivants :

Ces réseaux permettent d’interconnecter les amateurs (ou non amateurs sur les réseaux privés DMR) entre eux via Internet et une infrastructure radio, partagés en groupes de discussion (« Talk Group » ou « TG ») et organisés par pays.

D’un point de vue technique (et simplifié), le DMR utilise, pour une fréquence donnée, une bande passante de 12.5 kHz, en alternance avec 2 canaux TS1 et TS2 (« TS » acronyme très justement nommé « Times Slot ») grâce au protocole TDMA, (Time Division Multiple Access). Le DMR est disponible sur les bandes amateurs utilisant les fréquences autorisées de 66 à 960 MHz. La norme DMR est définie dans l’European Telecommunications Standards Institute (ETSI) standard TS 102 361, dans les modes 1 à 4 (pour les produits commerciaux et amateurs). Pour les radioamateurs, c’est le mode 2 (Tiers 2) qui nous intéresse.

Une information complémentaire doit être programmée pour pouvoir utiliser le DMR, ce sont les « Color Code » identifiés de 1 à 9. C’est l’équivalent en radio d’une tonalité de filtrage tel que le CTCSS ou le DCS. Par défaut, le CC est à 1 (CC1), mais peut être différent selon les répéteurs. Ces Color Codes sont utilisés pour éviter les interférences si les répéteurs sont proches les uns des autres.

 

Les avantages du mode numérique par rapport au mode analogique : [Top]

  1. Utilise 40% moins d’énergie (donc des batteries plus petites, plus d’autonomie, etc.) ;
  2. Numérique de bord en bord (permet la connexion via Internet). Permet aussi l’affichage et l’échange d’information numérique plus facilement ;
  3. Bonne qualité audio (la qualité dépend du codec utilisé. Le codec (CODeur-DÉCodeur) est le logiciel qui convertit le son et le compresse. Les codecs s’améliorent avec le temps et l’évolution de la technologie. Le codec utilisé en DMR est habituellement le AMBE++ (AMBE+2).

 

Les TG (Talk Group) : Groupes de discussion [Top]

Les canaux de discussion qui seront disponibles via une sous-couche du TS se nomment les « TG » (Talk Group). Les TG sont organisés selon les lieux géographiques et une structure numérique. Ils permettent une organisation pragmatique selon les besoins de chacun. Il est possible de créer autant de TG que l’on souhaite, tant que la hiérarchie de chaque réseau est respectée.

Par convention, les TG de 1 à 89 sont utilisés pour les conversations locales et ne sont pas retransmis dans le réseau concentrateur.

Le « TG9 » est par défaut le « TG » qu’on utilise pour les conversations locales sur un répéteur local.

Le « TG99 » est normalement utilisé en simplex entre deux radios.

Tous les autres « TG » plus haut que 99 seront retransmis sur le réseau concentrateur.

Exemples de TG sur le réseau Brandmeister :

TS1 

  • 1 – Worldwide
  • 3 – North America
  • 8 – Régional
  • 11 – WorldWide French
  • 13 – WorldWide English
  • 91 – WorldWide English
  • 93Amérique du Nord / Canada
  • 99 – Simplex
  • 310 – TAC 310
  • 9998 – Audio Test
    • 302911 – Urgences Canada
    • 3022911 – Urgences Québec

TS2

  • 2 – Local Area
  • 9 – Local sur le répéteur (toujours TS2)
  • 208 – France
    • 2080 – Urgences FR
    • 2081 – Région Île-de-France
      • 20895 – Department Val D’Oise
    • 2082 – Région Nord-ouest
      • 20859 – Les amis du Nord
    • 2083 – Région Nord-est
      • 20835Ile & Vilaine (Bretagne)
      • 20844 – Dépt Loire-Atlantique
      • 20853 – Dépt Mayenne
    • 2084 – Région Sud-est
    • 2085 – Région Sud-ouest
      • 20883 – Departement du Var
    • 2087 – Technique
    • 2089 – France Dom-Tom
  • 2061 – Belgique
  • 2282 – Suisse
  • 302 – Canada
    • 3020 – NF & PE
    • 3021 – NS
    • 3022 – QC
      • 30227 – Technique
      • 302220 – VE2DMR (Québec)
      • 302273 – VE2UMS (Montréal)
      • 302299 – TESTS (Expérimental)
    • 3023 – ON
    • 3024 – MB
    • 3025 – SK
    • 3026 – AB
    • 3027 – BC
    • 3028 – NT, YK & NU
    • 3029 – NB
  • Etc.

Tous les TG ne sont pas indexés sur le site principal. Pour information, voici des listes un peu plus complètes pour la France et le Québec :

 

Les identifiants [Top]

Pour opérer, il faut s’identifier sur le réseau. En plus de son indicatif radio (obligatoire), il faut un « ID » unique qui permet d’IDentifier un amateur, mais aussi un répéteur ou encore un hotspot. Depuis 2018, l’organisation qui gère les ID se trouve sur RadioID.net. Il faudra d’abord créer un compte et suivre les instructions pour avoir son ID. Si vous possédez un Hotspot, son ID sera votre ID suivit de 01, si vous avez plus de 1 hotspot, vous ajouterez 02 à votre ID et ainsi de suite. Cette identification se retrouvera ensuite dans les traces (logs) sur le réseau que vous utiliserez, un peu comme votre « LogBook ».

 

Hotspot [Top]

Tous les amateurs n’ont pas toujours accès facilement à un répéteur. Cela nécessite souvent l’installation d’une antenne extérieure, et cette installation privilégiée n’est pas toujours possible. Le « hotspot » (ici identifié « MMDVM ») est une solution simple et peu coûteuse qui ne va pas nécessiter d’antenne hors de la maison. Il faut noter qu’il existe plusieurs modèles de « hotspot », tels que « OpenSpot 1 à 4 (Pro) », « Shark RF OpenSpot », « ZUMSpot », « Blue DV » (anciennement BlueSpot), « MMDVM », etc. Certains ont leurs avantages, par exemple OpenSpot et ses dérivés intègrent leur propre batterie et ne sont pas très encombrants, alors que les autres versions (MMDVM) utilisent le « Raspberry Pi« , mais permettent cependant beaucoup plus de polyvalence … C’est un choix qui vous appartient, mais si vous aimez bricoler et souhaitiez faire faire évoluer votre solution, le MMDVM est une bonne alternative. Comme le hotspot est aussi très accessible localement, vous pourrez utiliser votre radio en mode basse puissance, car quelques milliwatts suffisent. Par exemple, avec le logiciel OpenGD77, mon TYT MD-390 est configuré pour utiliser seulement 50 mW !

En langage simple, un « hotspot » n’est ni plus ni moins qu’un répéteur ou un relai personnel dans son salon !

Comme le réseau DMR est un mode numérique et déjà partagé sur Internet via des réseaux spécialisés (Brandmeister par exemple), le « hotspot » va avantageusement remplacer la coûteuse antenne en s’y connectant directement via votre routeur.

Il existe de nombreux kits disponibles en ligne que l’on peut créer à partir d’un Raspberry Pi et un module duplexeur. On nomme souvent ce module MMDVM.

Exemple de hotspot – Raspberry Pi4, batteries et duplexeur Pi-Hat
Hotspot Pi3B+ avec son boitier et un écran Nextion
Hotspot Pi Zero simplex

Pour gérer le hotspot, il vous faudra un logiciel « wpsd » pour vous offrir une interface de contrôle. L’ancienne version de « wpsd » est « pi-star », mais largement délaissée depuis 2021 pour cette dernière version, plus récente et mise à jour régulièrement. L’interface en temps réel de wpsd ressemble à ça :

Le hotspot va vous permettre de connecter votre portable, avec une puissance réduite, au réseau DMR de votre choix et de voir en temps réel, ce qui s’y passe via l’interface web de ce dernier. L’image à installer sur le Raspberry Pi est disponible ici :

Le hotspot est en fait un outil très polyvalent et vous permettra aussi, si vous avez les radios compatibles, de vous connecter à d’autres protocoles tels que le Fusion (C4FM) de Yaesu, le D-Star de Icom, le P25, MXDN, M17, utiliser l’APRS, créer des passerelles entre les réseaux et les protocoles, etc., mais ceci est bien entendu une autre histoire …

La portée des hotspots est très limitée, car les cartes développent 10 mW seulement. Même chose pour les portables qui l’utilisent, mettez votre radio à la puissance minimum.

 

Installer « WPSD » [Top]

Contrairement aux idées reçues, installer WPSD, le logiciel pour créer votre hotspot et/ou votre passerelle est très simple à faire. Il n’est pas nécessaire d’être un programmeur averti pour réaliser cette étape. Les équipes de Raspberry Pi et WPSD vous ont facilité la vie en fournissant des outils très simples à utiliser.

La première étape est de se procurer le logiciel « Raspberry Pi Manager » disponible à cette adresse : https://www.raspberrypi.com/software/. Une fois installé, il faudra télécharger l’image de WPSD correspondant au modèle du Raspberry Pi que vous avez depuis cette adresse : https://w0chp.radio/wpsd/#download-wpsd. Dès que l’image sera sauvegardée, vous pourrez l’installer sur une carte micro-SD prêt pour le Raspberry Pi à l’aide du gestionnaire ci-dessous …

Le gestionnaire installé, l’application va vous demander de :

  1. Sélectionner le modèle de votre Raspberry Pi ;
  2. Quel système d’exploitation utiliser …
    (sélectionnez « Use Custom » et choisissez l’image précédemment sauvegardée) ;
  3. Et finalement de sélectionner la carte mémoire sur laquelle vous allez installer l’image.

Lors de l’installation, une fois ces 3 choix finalisés, dites « NON » au choix de personnalisation des paramètres de l’OS. C’est tout ! Quand la carte mémoire micro SD est copié, installez là sur le Raspberry Pi et connectez votre HotSpot sur un réseau internet avec un câble RJ-45. Soyez patient à la première installation, le temps de laisser le logiciel reconnaître le matériel. Les petites lumières du Raspberry Pi devraient clignoter, indiquant de l’activité. Vous pourrez ensuite configurer le WiFi si vous le souhaitez.

Pour connaître l’adresse IP utilisée par WPSD, scannez votre réseau local afin de trouver l’adresse IP de votre hotspot. L’adresse IP est identifiée la plupart du temps par le fabricant, soit « Raspberry Pi Foundation » dans la signature de l’adresse. Il existe une pléiade d’outils pour scanner un réseau local, mais vous avez aussi certainement cette information dans un des menus avancés de votre routeur internet.

Si vous avez un afficheur oled ou un écran Nextion par exemple sur votre interface mmdvm, l’adresse IP est indiquée directement sur l’afficheur (voir la photo du 2ième hotspot plus haut).

Une fois l’adresse connue, composez là sur votre navigateur pour accéder à l’interface du hotspot.

Pour la version Raspberry Pi Zero 2W, installez la version avec Debian 12. Elle ne nécessite pas de modification des fichiers pour détecter le WiFi. Depuis votre cellulaire ou votre ordinateur, trouvez le réseau WiFi « wpsd », connectez-vous dessus et suivez les instructions via la page web du hotspot.

Pour avoir essayé les 2 versions du Raspberry Pi Zéro, 1 et 2W, je suggère fortement l’utilisation de la version « 2W » qui est plus performante, mais surtout plus rapide quand il faut faire des modifications. Ceci dit, les 2 cartes fonctionnent bien.

L’installation de WPSD avec le Raspberry Pi fonctionne très bien avec les versions Pi Zero 2W, 3B+ et 4. Il n’est pas nécessaire d’avoir la version 5 pour faire fonctionner WPSD plus vite …

Le choix de la carte micro-SD installé sur le raspberry Pi est IMPORTANT. J’ai eu quelques mauvaises expériences avec des cartes SD de mauvaise qualité et pourtant de marques connues ! Ne vous fiez pas au prix, mais à la marque ! D’expérience, je recommande les mémoires « SanDisk Extreme » ou les modèles « Pro » qui ne m’ont jamais lâchée, vous éviterez les maux de tête et les surprises. J’ai une station météo utilisant cette mémoire depuis plus de 10 ans avec des accès en lecture et en écriture chaque 3 minutes, sans jamais défaillir. Mais comme tout bon technicien, je vous suggère bien entendu de faire des sauvegardes de vos configurations !

Pour entrer dans le menu d’administration, le nom d’utilisateur par défaut est « pi-star » et le mot de passe « raspberry« . Si vous avez des difficultés, laissez-moi un message ICI et je serais heureux de pouvoir vous aider.

 

Débloquer Pi-Star [Top]

Si vous utilisez encore Pi-Star au lieu de wpsd, le problème commun est souvent de se retrouver bloqué après quelques tests sur l’interface ou la mise à jour de réglages, et votre hotspot ou votre passerelle ne semblent plus connectés au réseau. En effet, le problème est que Pi-Star bloque tous les ports sauf les ports de base et comme ces ports sont choisis de façon aléatoire (pour la voix), il arrivent que certains ports ne répondent plus. Pour contourner ce problème, vous devez ouvrir ces ports. En language simple, le pare-feu (firewall) du raspberry Pi pour le Pi-Star, bloque les ports de votre interface réseau et il faut les laisser passer … sinon nous ne serez jamais capable de vous connecter au réseau Brandmeister et rien dans l’interface ne vous donnera d’indication que ces ports sont bloqués.

Vous devez aller dans l’interface : Configuration > Expert > SSH Access et saisir les paramètres de connexion de votre Pi-Star.

Ensuite, vous devez entrer les commandes suivantes :

sudo su
cd /root
rpi-rw
nano ipv4.fw

Dans l’éditeur nano, saisissez les 2 lignes suivantes :

Tapez ctrl+o (pour sauvegarder votre code) et ctrl+x pour sortir et redémarrez votre Pi-Star.

Votre passerelle ou votre hotspot pourra se connecter correctement au réseau brandmeister

Pour info technique, voici les ports utilisés en DMR :

 

Les passerelles (Gateway) [Top]

Une « passerelle » est principalement utilisée avec du matériel qui ne supporte pas nativement le DMR, comme un répéteur analogique par exemple. Le logiciel utilisé est souvent le même (« pi-star » ou « wpsd »), mais la connexion finale ne se fait pas en mode RF (via une antenne), mais plutôt via un connecteur (habituellement en format DB9) qui va coder et décoder l’audio pour relier le matériel et envoyer les différentes commandes de contrôle (PTT, COR, etc.) pour supporter le mode DMR. La partie matérielle est aussi un peu différente, car on doit adapter les niveaux audio via des réglages sur l’interface (voir la photo ci-dessous) que l’on ne retrouve pas habituellement sur un « hotspot » standard. Bien entendu, les connexions entre les différents appareils devront être adaptées et certains bricolages seront à prévoir. « Repeater Builder » est un acteur populaire dans ce domaine, mais il en existe d’autres …

 

Erreur du débutant (et je suis passé par là …) [Top]

Le souci le plus commun, une fois les radios configurées pour écouter les différents TG en DMR, est souvent de ne rien entendre. En effet, il faut donner un coup de PTT pour activer l’écoute du TG, qui restera actif quelques minutes. Après un certain temps d’inactivité, le réseau se coupera automatiquement.

Pour éviter d’appuyer sur le PTT pour activer un TG, il est possible de configurer le mode « statique », qui laissera « ouvert » en tout temps le ou les TG que vous souhaitez écouter et en visualiser l’activité sur le portail du hotspot. Ce paramètre se trouve généralement sur le réseau que vous utilisez. Sur Brandmeister par exemple, il faut aller dans le menu « My devices », sélectionner votre Hotspot et configurer vos modes statiques. Attention de ne pas mettre trop de liens statiques non plus, ces liens pourraient couper des conversations lors de réunions ou des rendez-vous de réseaux … Ne mettez que ceux que vous souhaitez entendre régulièrement. Vous pouvez aussi utiliser plusieurs hotspots, vous permettant ainsi de sélectionner les réseaux avec lesquels vous souhaitez rester en contact.

Dans ce même menu, il est aussi possible de programmer un TG, selon une date et une récurrence. C’est très pratique pour les réseaux hebdomadaires …

Exemple d’un menu de programmation pour une récurrence donnée …

 

Modes (Statiques / Dynamique / Auto-Statique) [Top]

Quand vous activez un TG qui n’est pas configuré en mode « statique » pour votre hotspot, il y a un minuteur dynamique (dynamic timer) qui va le désactiver après une période d’inactivité, habituellement de 15 minutes (sauf pour le mode « auto-statique »).

Il existe 3 types de connexions possibles sur les TG :

  1. Dynamique ;
  2. Statique ;
  3. Auto-statique.

Les modes dynamiques et statiques sont utilisés pour les radios et les hotspots qui fonctionnent en mode « duplex ». Pour les hotpsots en « simplex » un nouveau mode a été introduit, le mode « Auto-Statique ».

Voici les deux choses importantes que vous devez savoir avec le mode « simplex » pour un hotspot :

  1. Si vous activez un TG (groupe de discussion), il sera activé comme TG « auto-statique ». Tant que vous n’activez pas un autre TG, le TG auto-statique n’expirera pas et vous resterez lié à lui jusqu’à ce que vous vous en déconnectiez manuellement ou que vous en sélectionnez un autre.
  2. Pour vous déconnecter proprement d’un TG « auto-statique » sans être obligé d’activer un autre TG, effectuez un appel de groupe vers le TG 4000. L’appel devra bien entendu être fait durant une pause, et le réseau va confirmer la déconnexion du TG. Pour information, le TG 5000 va vous donner l’état de votre connexion.

Autre petit détail, ne soyez pas trop trop bavard. Brandmeister par exemple va couper le lien après 3 minutes de conversation sans pause. Le « timeout » est un paramètre qui peut être installé dans la configuration de votre radio, mais aussi sur les réseaux. Pensez-y …

 

Les appels privés [Top]

Il est possible dans un TG de faire un appel privé avec un interlocuteur, mais sachez que cet appel ne sera pas prioritaire si un appel public est passé sur le même TG, et vous perdrez votre conversation. Autre détail d’importance, quand votre appel privé est terminé, vous restez en mode privé et il est souhaitable de commuter en mode public et d’appuyer sur le PTT pour vous reconnecter dans ce mode (public). Si vous souhaitez faire un appel privé, je vous suggère d’utiliser un TG peu utilisé pour éviter les surprises.

 

Les radios [Top]

De nombreuses radios DMR sont disponibles sur le marché, avec pour inconvénient principal de dépendre pour chaque marque et chaque modèle, du logiciel de programmation propriétaire de la radio que vous utilisez. Sur certains modèles professionnels (Motorola, Hytera, etc.) qui ont l’avantage d’être très fiables, de nombreuses options réservées à des situations bien spécifiques, ne sont pas utiles pour programmer un appareil radioamateur. Personnellement, je n’ai jamais trouvé ces logiciels très simples à utiliser, ayant une sémantique propre et ou on doit en comprendre le sens avant de les utiliser. De plus, il faut bien souvent entrer un canal par TG, ce qui crée beaucoup de redondance.

La compagnie RT Systems propose des alternatives intéressantes et souvent plus simples que la solution fournie avec l’appareil. Il faut simplement vérifier que votre appareil radio est bien listé avec les interfaces disponibles.

Heureusement, il existe aussi une application libre (open source) qui simplifie de beaucoup l’utilisation des radios DMR et de leur programmation, rendant aussi compatible les « CodePlugs » entre différentes marques. Un CodePlug est le fichier de configuration que vous utiliserez pour programmer votre radio. Il est possible de trouver (avec un peu de chance), un CodePlug correspondant à votre pays ou votre région, et de le modifier rapidement pour votre propre utilisation. Ce logiciel ce nome OpenGD77. Il permet de modifier le micrologiciel du radio et offre un CPS (le logiciel qui permet de programmer votre radio) unique pour tous. Bien entendu, toutes les radios ne sont pas compatibles avec ce projet, que je recommande fortement. La liste des radios disponibles est la suivante (nov. 2024) :

Note de l’auteur : Si vous souhaitez apporter des corrections ou des ajouts, n’hésitez pas à me contacter ici ou via DMR … souvent sur le TG3022.

 

Programmation du MD-390+ [Top]

Si vous souhaitez acquérir une radio portable DMR, de nombreux choix sont disponibles mais le mien s’est arrêté au modèle MD-390+. C’est une radio portable très accessible, performante, avec une qualité audio très respectable, qui intègre un GPS (c’est très pratique pour avoir la bonne heure en plus de la localisation géographique) et est très facile à utiliser. Pour avoir utilisé le modèle MD-380 longtemps, ce choix s’est imposé naturellement car je n’aime pas les mauvaises surprises, hi !  Le dernier modèle MD-390+ est une version améliorée et plus puissante du MD-390, qui elle même est la version très populaire au standard IP67 (ruggedized) du MD-380.

La programmation du (TYT) MD-390 Plus (10 Watts au lieu de 5) est mal expliquée sur la page du projet OpenGD77. Voici donc quelques liens pour gagner du temps si vous voulez programmer cette radio avec le micro-logiciel (firmware) du projet OpenGD77 :

Documentation :

Note : Ce modèle est distribué par plusieurs fabricants et porte aussi des numéros de modèles différents tels que « Retrevis », « TYT », « MD », « UV », etc… mais le modèle est le même. Pour des raisons de simplicité, il est référencé ici : MD-380 ou MD-390 (Plus).

Commandes et raccourcis :

Références : [Top]

Remerciements :

  • Merci à Jean-Philip (ve2xjp) pour sa correction sur le TS.
Dernière mise à jour : jeudi 09 janvier 2025